La France va poursuivre son engagement contre l'EI en Irak et en Syrie

Le ministre français de la Défense a annoncé mardi que la continuité de l'engagement français dans la coalition était assuré. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec AFP

Le ministre français de la Défense a annoncé mardi que la continuité de l'engagement français dans la coalition était assuré.

La France va poursuivre son engagement militaire contre le groupe État islamique (EI) en Irak et Syrie sous son nouveau président Emmanuel Macron, a annoncé mardi le ministre français de la Défense lors d'une réunion de la coalition internationale anti-EI à Copenhague.

Jean-Yves Le Drian a "assuré qu'il y aurait une continuité de l'engagement français dans la coalition" conduite par les Etats-Unis, comme l'a évoqué dimanche soir le président élu, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre de la Défense.

Plus de 5.000 soldats engagés. Dès l'annonce de sa victoire dimanche soir, Emmanuel Macron a assuré que la France resterait "au premier rang de la lutte contre le terrorisme, sur son sol aussi bien que dans l'action internationale". Quelque 4.000 soldats français sont engagés au Sahel et 1.200 au Proche-Orient dans la lutte contre les groupes djihadistes.

Reprendre Raqqa, fief de l'EI. À Copenhague, les ministres de la Défense de la coalition anti-EI ont aussi "reconfirmé la priorité donnée à Raqqa (fief de l'EI en Syrie) dans les semaines qui viennent", a-t-on ajouté de même source. "C'est la prochaine étape après la prise de Tabqa", reconquise pour l'heure à 90% par une alliance de combattants arabes et kurdes de Syrie, a-t-on souligné. Ces combattants des Forces démocratiques syriennes ont lancé en novembre une offensive sur Raqa, avec le soutien aérien et logistique de Washington, et ont depuis pris le contrôle de larges pans de territoire.

La Turquie, associée aux opérations militaires. Les États-Unis vont aussi associer la Turquie aux opérations militaires pour reprendre le bastion de l'EI en Syrie, a annoncé mardi le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis à Copenhague. Cette annonce faite par le chef du Pentagone tranche avec la condamnation, fin avril, de frappes aériennes de la Turquie contre une milice kurde soutenue par les États-Unis, qui avait provoqué la colère à Washington. L'administration Trump a indiqué mardi avoir décidé d'armer les milices kurdes YPG de Syrie pour les aider à reprendre Raqa, au risque de provoquer la colère de la Turquie.