La guerre en Ukraine a provoqué une nouvelle crise des réfugiés, qui s'ajoute à celles déjà existantes des migrants en provenance de Syrie, d'Afghanistan ou d'Afrique qui tentent de rejoindre le continent européen, souvent sur des embarcations de fortune, en traversant la mer Egée en passant par la Turquie.
La Grèce accuse Ankara
En première ligne, la Grèce, porte d'entrée de l'Europe. Cette semaine, elle a accusé Ankara d'avoir tenté d'envoyer plus de 1.000 migrants en trois jours sur les îles grecques. Athènes dit avoir repoussé à temps les embarcations de migrants. Pour de nombreuses ONG, cela s'apparente à des refoulements. Une pratique illégale que dénonce la Turquie.
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Entre les côtes turques et l'île grecque de Samos, il n'y a qu'une poignée de kilomètres scrutés par les gardes côtes des deux pays. Cette nuit, Mohamed a essayé de rejoindre l'Europe sur un petit zodiac avec sept autres Palestiniens. Mais alors qu'elle se trouvait dans les eaux territoriales grecques, leur embarcation a été refoulée par une patrouille.
"Mais où est l'humanité ?"
"Les Grecs nous ont frappé, ils ont pris nos téléphones et tout notre argent. Ils nous ont dit que nous étions des singes, pas des humains. Mais où est l'humanité ?", se désole le jeune homme.
D'autres migrants étaient à bord. Des familles congolaises avec des enfants ont également été interceptées par les autorités turques. Parmi eux, Lala, la trentaine, avait très peur d'avoir affaire aux Grecs quand la vedette des gardes côtes est arrivée. "On nous a raconté qu'ils nous mettaient dans de petits radeaux sans moteur et vous laissent partir", explique-t-elle.
Selon Ankara, près de 9.000 migrants ont été ainsi refoulés par la Grèce depuis le début de l'année.