Le Produit intérieur brut (PIB) en Grèce a finalement progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2016, a indiqué vendredi le service grec des statistiques (Elstat), révisant ainsi sa première estimation d'un repli publiée mi-mai. Cette nouvelle intervient alors que le pays est en pleine négociation avec ses créanciers, UE et FMI, en vue d'une réunion cruciale à la mi-juin des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe).
+ 1,8% prévu pour 2017. "Selon les données actuelles corrigées, le PIB a augmenté de 0,4% au premier trimestre par rapport au quatrième de 2016 contre une contraction de 0,1% publiée initialement lors de la première estimation (le 15 mai)", a indiqué un communiqué de l'Elstat. Sur un an, le PIB a augmenté de 0,4% également contre une contraction de 0,5% annoncée initialement, selon la même source. La Grèce prévoit une croissance de 1,8% de son PIB en 2017.
La question de la dette toujours au cœur des débats. Au cours de la réunion de l'Eurogroupe Athènes espère le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts internationaux accompagnée de l'ouverture de la discussion sur des mesures pour l'allègement du fardeau de sa dette publique, à 179% du PIB en 2016. Lors du dernier Eurogroupe le 22 mai, des divergences sur la restructuration de la dette grecque sont de nouveau apparues parmi les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).
Ce sont ces divergences que la zone euro et surtout l'Allemagne et la France essaient actuellement d'aplanir avec le FMI, qui prône depuis longtemps la restructuration de la dette grecque, une condition posée par cette institution pour participer au programme d'aide au pays signé en juillet 2015 et portant sur environ 86 milliards d'euros sur trois ans.