L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont, remis en liberté vendredi sous contrôle judiciaire par la justice allemande, a été autorisé lundi à s'installer à Berlin pendant l'examen de la demande de remise à l'Espagne. Le tribunal du Schleswig-Holstein a validé la demande de l'ancien président régional de la Catalogne de pouvoir pointer dans un commissariat de la capitale allemande, où il souhaite résider, plutôt qu'à Neumünster, ville du nord de l'Allemagne où il a été détenu pendant une dizaine de jours, a indiqué une porte-parole de la juridiction à l'agence de presse DPA.
Libéré contre une caution de 75.000 euros. Samedi, le Catalan avait assuré lors d'une conférence de presse à Berlin qu'il voulait résider dans la capitale allemande puis, une fois sa situation judiciaire réglée, retourner en Belgique. Il avait été libéré vendredi après avoir versé une caution de 75.000 euros. Soumis à un contrôle judiciaire, il attend d'être fixé sur son sort par la justice allemande chargée d'examiner une demande de remise à l'Espagne. Sa libération avait été ordonnée jeudi à la surprise générale par le tribunal du Schleswig-Holstein, infligeant un véritable camouflet juridico-politique aux autorités espagnoles. Le tribunal allemand continue en revanche à examiner l'accusation - politiquement moins sensible et pénalement moins lourdement réprimée - de détournements de fonds publics en lien avec l'organisation du référendum d'indépendance.