L'Espagne a retiré les mandats d'arrêt européens visant le président catalan destitué Carles Puigdemont, candidat aux élections du 21 décembre, et quatre de ses ex-ministres régionaux qui avaient fui avec lui en Belgique, a annoncé la Cour suprême mardi.
Le mandat espagnol maintenu. Le juge d'instruction maintient cependant le mandat d'arrêt espagnol contre eux et ils seraient arrêtés à leur retour en Espagne, ont expliqué des sources du tribunal. Les cinq responsables catalans s'étaient réfugiés en Belgique après la proclamation unilatérale d'indépendance par le Parlement catalan du 27 octobre dernier, jugée illégale par la justice espagnole. Le retrait du mandat d'arrêt international permet également d'éviter que l'affaire soit traitée par plus d'une juridiction européenne, a dit le tribunal.
Ce retrait va entraîner une nouvelle audience en Belgique, au cours de laquelle le juge belge "ne pourra que constater que l'affaire est devenue sans objet", a annoncé mardi le parquet de Bruxelles. La date de cette audience n'a pas encore été fixée. "Les autorités espagnoles confirment le caractère définitif de cette décision" de retrait, a ajouté le parquet dans un communiqué, rappelant qu'elle concerne aussi quatre ex-membres de l'exécutif catalan exilés en Belgique avec Carles Puigdemont le 30 octobre.