La Cour suprême indienne a rejeté jeudi le recours formé par une Française contre son extradition au Chili, qui la réclame pour son rôle présumé dans l'assassinat en 1991 d'un sénateur proche du général Pinochet.
Arrêtée en 2015. Marie-Emmanuelle Verhoeven a été arrêtée en février 2015 à la demande de la justice chilienne via Interpol, peu après son entrée dans le pays à la frontière indo-népalaise. La Française, originaire de Nantes, est depuis détenue à Delhi. La quinquagénaire avait déjà été arrêtée en janvier 2014 à l'aéroport de Hambourg, en Allemagne, à la demande de la justice chilienne. Elle avait été libérée en juin 2014.
Groupe d'extrême-gauche. La justice du Chili demande l'extradition de la Française et la soupçonne d'avoir participé à l'assassinat du sénateur de droite Jaime Guzman Errazuriz en avril 1991 par un groupe d'extrême gauche, le Frente Patriotico Manuel Rodriguez (FPMR).
"Dévastateur pour elle". Marie-Emmanuelle Verhoeven avait introduit un recours contre son extradition. Ses avocats faisaient valoir que le traité d'extradition entre les deux pays, qui date de 1897, n'était pas valable car conclu au moment où l'Inde était toujours une colonie britannique et non ratifié après la partition du pays en 1947. "C'est un gros coup, cela signifie que la procédure d'extradition va pouvoir suivre son cours. C'est dévastateur pour elle", a expliqué une des avocates de la Française, Ramni Taneja.