La Cour suprême israélienne n'entend pas céder. Elle a décidé mercredi le maintien en détention du journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, en grève de la faim depuis 63 jours.
Emprisonné sans procès. La plus haute instance judiciaire israélienne, saisie par l'avocat du prisonnier, a indiqué qu'elle suivrait l'évolution de son état de santé au jour le jour et statuerait sur une éventuelle remise en liberté en fonction de cet état de santé. Mohammed al-Qiq, 33 ans, reporter de la chaîne saoudienne Al-Majd, a été arrêté le 25 novembre chez lui en Cisjordanie occupée. Il a été placé mi-décembre par Israël en détention administrative, un régime extrajudiciaire qui permet la détention sans inculpation ni procès pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.
Accusé d'être membre du Hamas. Il a entamé une grève de la faim, le 25 novembre. Il est à présent susceptible de mourir à tout moment, dit son avocat. Le Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne, l'accuse d'être un membre actif de l'organisation islamiste palestinienne Hamas, considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. Mohammed al-Qiq dément de telles activités et dit ne se livrer qu'au journalisme.