Le prédicateur exilé aux États-Unis Fethullah Gülen, visé par un mandat d'arrêt turc l'accusant d'être le cerveau du coup d'État manqué, a dénoncé vendredi l'absence d'indépendance de la justice turque, aux ordres du pouvoir.
Éloignement de la démocratie. "Il est établi que le système judiciaire turc n'est pas indépendant, donc ce mandat d'arrêt est encore un exemple de la tendance du président Erdogan à l'autoritarisme et à s'éloigner de la démocratie", a déclaré Fethullah Gulen dans un bref communiqué. "J'ai condamné à plusieurs reprises la tentative de coup d'État en Turquie et nié toute connaissance ou toute implication" dans cette affaire, a-t-il rappelé.
Vers une extradition ? Le mandat d'arrêt, émis jeudi par un tribunal d'Istanbul, accuse l'ex-imam, qui s'est exilé depuis 1999 en Pennsylvanie, "d'avoir ordonné la tentative de coup d'Etat du 15 juillet", qui a fait vaciller le pouvoir pendant quelques heures et tué 272 personnes, selon l'agence progouvernementale Anadolu. Cette démarche ouvre la voie à une demande formelle d'extradition de la bête noire du président Recep Tayyip Erdogan auprès de Washington.