La Maison-Blanche s'est déclarée lundi "profondément troublée" par la crise des Rohingyas en Birmanie sans pour autant mettre en cause le gouvernement d'Aung San Suu Kyi dans la gestion des violences qui ont fait massivement fuir les membres de cette minorité musulmane. Plus de 300.000 Rohingyas, selon l'ONU, se sont réfugiés au Bangladesh voisin depuis la vague de violences déclenchée fin août par des attaques contre la police de la part d'une rébellion qui dit vouloir défendre les droits bafoués de cette minorité.
"Profondément troublés". "Les États-Unis sont profondément troublés par la crise en cours en Birmanie", a déclaré Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de Donald Trump, lors d'un point de presse. "Au moins 300.000 personnes sont parties de chez elles après les attaques contre un poste de sécurité le 25 août", a-t-elle poursuivi, sans mettre directement en cause l'armée birmane pour cette répression.
Appel à apaiser les tensions. "Nous réitérons notre condamnation de ces attaques et des violences qui s'en sont suivies", a-t-elle ajouté, fidèle à la ligne adoptée par l'administration Trump face à cette crise qualifiée de "nettoyage ethnique" par l'ONU. En fin de semaine dernière, le département d'État avait affiché la couleur : priorité donnée à l'accès humanitaire, appel à toutes les parties, y compris l'armée, à apaiser les tensions, mais pas de mise en cause directe d'Aung San Suu Kyi qui dirige de facto le pays.