La Norvège avait été condamnée pour le "traitement inhumain" de l’extrémiste de droite Anders Breivik, qui a tué 77 personnes en 2011.
Le ministère de la Justice a annoncé mardi que la Norvège ferait appel du verdict en vertu duquel Anders Behring Breivik, auteur de l'attentat d'Oslo et de la tuerie de l'île d'Utoya en juillet 2011, a obtenu partiellement gain de cause voici une semaine concernant ses conditions de détention en prison.
Un "univers totalement clos". "J'ai demandé au parquet général de faire appel du verdict", a déclaré le ministre norvégien de la Justice, Anders Anundsen, dans un communiqué. Dans un jugement qui a surpris, un tribunal norvégien a souligné le 20 avril que la Norvège avait violé les droits humains de Breivik en le maintenant dans un "univers totalement clos". Le tribunal a estimé que le militant néonazi avait été soumis à des fouilles intégrales et réveillé régulièrement par ses gardiens, et que les autorités n'avaient pas agi suffisamment pour atténuer l'effet de sa détention à l'isolement.
Un traitement "dégradant". Il est détenu à la prison de Skien, dans le sud du pays, où s'est déroulé le procès qu'il intentait à l'Etat pour "traitement inhumain et dégradant" en violation de la Convention européenne des droits de l'homme. Breivik a été condamné en août 2012 à une peine de 21 ans d'emprisonnement, le maximum prévu par la loi, avec une possibilité de reconduction, pour avoir commis le 22 juillet 2011 un attentat à la voiture piégée, qui a coûté la vie à huit personnes à Oslo, avant de tuer 69 participants à un camp de jeunesse du Parti travailliste sur l'île d'Utoya, proche de la capitale.