Depuis septembre, Bana al-Abed racontait à ses 300.000 abonnés sur Twitter l'enfer vécu à Alep. Cette petite Syrienne de sept ans a été évacuée lundi, comme des milliers d'autres civils ces derniers jours.
À peine sortie du bus, la fille a utilisé Twitter, son moyen de communication préféré, pour donner de ses nouvelles. Un tweet bref, en anglais, simplement pour dire qu'elle s'est échappée d'Alep-Est.
I escaped from East #Aleppo. - Bana
— Bana Alabed (@AlabedBana) 19 décembre 2016
"J'espère qu'un jour je pourrais revenir à Alep". La fillette a ensuite répondu au micro d'un activiste syrien. Bonnet en laine sur la tête et mains plantées dans les poches de sa veste trop grande, l'enfant raconte sa vie et remercie le ciel. "Dieu merci, nous sommes vivantes. Notre maison a été bombardée, mon père a été blessé donc on est encore partis. Puis, on est arrivés ici", raconte-t-elle. Comme elle l'a fait à de nombreuses reprises sur son compte Twitter, Bana a appelé la communauté à venir en aide aux habitants d'Alep. "Je voudrais remercier tous les gens qui me suivent et dire qu'il faut aider les enfants d'Alep. Pourquoi doivent-ils mourir ? Alep, c'est chez moi, mon école est là, ma maison est là, mon parc est là. J'espère qu'un jour je pourrais revenir à Alep", confie-t-elle.
La famille en danger ? Les associations qui veillent sur Bana et sa mère se veulent encore prudentes. Elles ne sont pas suffisamment en sécurité d'après ces ONG, qui sont persuadées que cette fillette et sa famille sont encore menacées aujourd'hui pour avoir montré sur Internet ce que le régime de Bachar al-Assad leur faisait subir.