La pression montait dimanche aux États-Unis avant le premier débat présidentiel entre Donald Trump et Hillary Clinton qui devrait attirer lundi une audience record, tant les personnalités des deux candidats à la Maison-Blanche sont aux antipodes. Il est d'autant plus crucial qu'à six semaines de l'élection du 8 novembre, les sondages restent très serrés.
90 minutes de débat. Les deux candidats, que la majorité des Américains n'aiment pas, jouent gros dans ce débat de 90 minutes, organisé à l'université Hofstra près de New York. La moindre phrase, le moindre dérapage, peuvent avoir de lourdes conséquences, dans une campagne nauséabonde et extrêmement polarisée, où les attaques ont souvent remplacé la substance.
Un impulsif contre une expérimentée. Donald Trump, 70 ans, républicain atypique, show-man populiste et impulsif qui se présente comme un outsider, devra prouver qu'il a l'étoffe d'un président. Il a promis d'être "respectueux" avec son adversaire démocrate, qu'il a surnommée "Hillary la crapule". Hillary Clinton, 68 ans, extrêmement expérimentée, ancienne First Lady, ancienne sénatrice et ancienne secrétaire d'État, devra mieux connecter avec des électeurs peu enthousiastes qui doutent de son honnêteté.
"Une star de la télé-réalité". Petit émoi du week-end, Donald Trump a menacé sur Twitter d'inviter au débat une très ancienne maîtresse de Bill Clinton, Gennifer Flowers, laquelle a fait savoir qu'elle était prête à venir. Mais Kellyanne Conway, la directrice de campagne de Trump a précisé dimanche que Gennifer Flowers n'avait "pas été invitée par la campagne". "Que Donald Trump passe des heures avant ce débat sur ce genre de choses montre quel genre de leader il serait", s'est insurgé sur CNN Robby Mook, le responsable de la campagne de Hillary Clinton, estimant que cela prouvait qu'il était inapte à devenir président. "C'est une star de télé-réalité. Il a beaucoup d'expérience en matière de divertissement. La présidence n'est pas une affaire de divertissement", a-t-il aussi déclaré sur ABC.