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Margaux Fodéré / Crédits photo : JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les barrages, qui produisent l’hydroélectricité, atteignent des taux de remplissage très élevés cet été. De quoi booster la production d’électricité en France, en plus d’autres sources de production comme les centrales nucléaires.

Les tarifs de l’électricité devaient augmenter de 1% à partir d’aujourd’hui. Finalement, le gouvernement a décidé d’annuler cette hausse, une bonne nouvelle pour les Français ! RTE, le gestionnaire du réseau, nous en apporte une autre : sur les six premiers mois de cette année, la production électrique en France a atteint son plus haut niveau depuis 2019. Une performance rendue possible, notamment, par nos barrages.

Les pluies continues tout au long de l’hiver et du printemps ont rempli les retenues d’eau et les lacs de montagne. Fin juillet, le taux de remplissage des barrages opérés par EDF est de 89%. C’est bien au-dessus des normales de saison. Résultat : la production hydroélectrique a augmenté de 37% sur les six premiers mois de l’année selon RTE.

L’hydroélectricité, la première source d’énergie renouvelable en France 

Et pour Xavier Casiot, le président du syndicat France Hydro Electricité, ces très bons résultats montrent que la France peut compter dessus. "L’hydroélectricité coche toutes les cases, à la fois en fonctionnement en base. Et puis en fonctionnement en pointe, c’est-à-dire quand le système électrique a besoin de se rééquilibrer et notamment à des pas de temps extrêmement courts, de l’ordre de la minute, c’est l’hydroélectricité qu’on appelle très principalement".

En parallèle, la production d’électricité nucléaire a augmenté de 12%, celle d’origine solaire ou éolienne augmente aussi. Mais attention, plus d’électricité, signifie un réseau de transport plus important. 

Au bout du compte, ce sont les Français qui paieront prévient Jacques Percebois, professeur émérite à l’Université de Montpellier : "L’autre face de la médaille c’est qu’il va falloir renforcer les réseaux, à la fois au niveau national pour la consommation française, mais aussi à l’international pour pouvoir exporter davantage. Et donc, il y a des dépenses que devra supporter le consommateur".

Si les tarifs réglementés de l’électricité restent inchangés pour l’instant, cela ne devrait pas durer. La facture pourrait bien augmenter dès l’année prochaine, tirée par la hausse du TURPE (Tarif d'Utilisation du Réseau Public d'Électricité), qui représente tout de même un tiers de nos factures.

Reste à savoir ce que décidera le successeur de Bruno Le Maire. Lors de la campagne des élections législatives anticipées, le ministre de l'Économie avait notamment promis une baisse des prix de l'électricité de 10 à 15% l'année prochaine.