La Roumanie risque d'être éliminée du concours de l'Eurovision en raison d'une dette de plus de 10 millions d'euros de la chaîne nationale de télévision (TVR) envers l'alliance des médias de service public d'Europe, a-t-on appris mardi auprès de la chaîne.
Ni sur la scène, ni sur les écrans. Les représentants de l'Union européenne de radio-télévision (UER) ont informé la TVR, "pour l'instant oralement, qu'ils lui appliqueraient des sanctions à cause des dettes", a précisé la chaîne dans un communiqué. "La Roumanie risque ainsi de ne pas être acceptée sur la scène de l'Eurovision ni de recevoir le signal satellitaire qui lui permettrait de transmettre cette compétition", a indiqué la même source.
Situation financière "désastreuse". Ses dettes les plus anciennes envers l'UER datent de 2011-2012, selon la TVR, qui a précisé que le payement le plus récent qu'elle a effectué a été de 250.000 euros, en janvier. Elle avait informé l'UER par la suite qu'elle ne pouvait plus payer. "La TVR a demandé compréhension et tolérance vis-à-vis de sa situation financière désastreuse, requête entendue par l'UER qui a jusqu'à présent reporté les mesures drastiques", selon la chaîne.
Discussions. Elle a par ailleurs "rappelé aux responsables de l'État roumain" qu'après le concours musical, d'autres compétitions importantes comme l'Euro 2016 et les JO de Rio suivent", soulignant qu'"une chaîne de télévision plombée par des dettes et sous-financée ne pourra pas les transmettre au public". Selon son rapport d'activité, la TVR a enregistré des pertes de 5,4 millions d'euros en 2015. Le Premier ministre Dacian Ciolos avait déclaré lundi que le gouvernement allait discuter de la situation afin de trouver une solution. Depuis sa première participation en 1994, la Roumanie a occupée deux fois la troisième place dans la hiérarchie du concours de la chanson. Cette année à la mi-mai (finale le 14), elle devrait être représentée à Stockholm par Ovidiu Anton avec Moment of silence.