La Russie a revendiqué mercredi la frappe aérienne ayant tué en Syrie le porte-parole et numéro deux de l'Etat islamique (EI), Abou Mohammed al-Adnani, dont la mort a été annoncée par le groupe djihadiste et que les Etats-Unis ont affirmé avoir cible.
Il faisait partie d'un groupe de 40 combattants. Le haut responsable djihadiste faisait partie, selon le ministère russe de la Défense, d'un groupe d'une quarantaine de combattants de l'EI tués mardi par une frappe d'un bombardier russe Su-34 près du village de Oum Hoch, dans la région d'Alep. "Parmi les terroristes liquidés se trouvait, selon des informations confirmées par divers canaux, le chef de guerre Abou Mohammed al-Adnani, plus connu comme le porte-parole du groupe terroriste Etat islamique", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Les Etats-Unis ont eux aussi mené une frappe. Le groupe djihadiste a annoncé mardi la mort d'al-Adnani dans la province d'Alep, alors qu'il "inspectait les opérations militaires", mais sans préciser la date, ni les circonstances de sa mort. Le Pentagone a ensuite affirmé que la coalition internationale antidijihadiste menée par les Etats-Unis avait mené une frappe aérienne près d'Al-Bab, dans le nord-est d'Alep, ciblant Abou Mohammed al-Adnani mais en précisant que le résultat de cette frappe était encore en cours d'évaluation.
Qui est al-Adnani ? Le chef djihadiste - considéré par les services de renseignement occidentaux comme le "ministre des attentats" de l'EI - s'était illustré en exhortant ses partisans à passer à l'action dans leur pays d'origine en utilisant n'importe quelle arme disponible (couteau, pierre ou véhicule) contre les citoyens des pays membres de la coalition antidjihadistes. La Russie mène depuis septembre 2015 une campagne de frappes aériennes en soutien aux forces de Bachar al-Assad. Elle mène notamment des bombardements autour d'Alep, deuxième ville du pays, où s'affrontent âprement les troupes gouvernementales et divers groupes rebelles.