La Russie annonce que l'Ukraine a frappé son territoire avec des missiles ATACMS américains dans la nuit du lundi au mardi 19 novembre, sans que les frappes ne fassent de victimes.
Moscou a accusé l'Ukraine d'avoir tiré dans la nuit de lundi à mardi six missiles américains ATACMS de longue portée contre un site militaire de la région frontalière russe de Briansk. "A 03H25, l'ennemi a frappé un site de la région de Briansk" avec des "missiles tactiques ATACMS", selon un communiqué du ministère de la Défense, qui assure que cinq missiles ont été détruits et un autre a été endommagé par la défense antiaérienne russe.
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Une réponse russe "appropriée" redoutée
"Ses fragments sont tombés sur la zone technique d'un site militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement maîtrisé", selon le ministère. Ces frappes n'ont pas fait de victimes. Cette annonce intervient peu après la signature par le président russe Vladimir Poutine d'un décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, avec notamment, "parmi les conditions justifiant l'utilisation des armes nucléaires (...), le lancement de missiles balistiques contre la Russie".
Réclamé de longue date par Kiev à ses alliés occidentaux, le feu vert à l'utilisation de missiles américains en territoire russe a été donné dimanche par le président américain Joe Biden, selon un responsable américain qui confirmait auprès de l'AFP des informations de médias américains.
En août, la Russie avait affirmé avoir détruit douze missiles ATACMS ciblant la Crimée annexée, péninsule ukrainienne que Moscou considère comme partie intégrante de son territoire. La Russie avait également promis une réponse "appropriée" sur le champ de bataille en cas de tir par l'Ukraine de missiles de longue portée américains contre son territoire.