La Syrie a accepté de mettre en place un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, région rebelle proche de Damas où un accord de "désescalade" avait déjà été instauré, a rapporté mardi l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura.
Proposé par Moscou, accepté par Damas. "Je viens d'être informé par les Russes lors de la réunion du P5", qui a rassemblé mardi à Genève des représentants des membres permanents du Conseil de sécurité, qu'"ils ont proposé - et que le gouvernement a accepté - un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale", a déclaré le diplomate aux médias, à l'issue d'une rencontre avec la délégation de l'opposition syrienne.
L'une des dernières régions rebelles en Syrie. Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la Ghouta est l'une des dernières régions rebelles en Syrie et elle fait partie des quatre zones de désescalade mises en place à travers le pays pour faire reculer les violences. Mais au cours des dernières semaines, la région a connu une escalade avec des frappes aériennes et d'artillerie et des tirs de rebelles sur des secteurs de la capitale. Au cours des deux derniers jours, plus de 40 civils ont été tués dans des bombardements du régime à travers la Ghouta selon l'OSDH. Le 9 novembre, l'ONU avait demandé l'évacuation de 400 malades, dont 29 étaient alors en danger de mort, de la Ghouta orientale, où quelque 400.000 habitants subissent de graves pénuries de nourriture et de médicaments.