Le chef de l’Etat entame cette semaine une tournée européenne raccourcie. Il a annulé son déplacement en Europe centrale (République Tchèque, Slovaquie, Autriche) , mais il sera mardi au Portugal, et jeudi en Irlande. François Hollande veut relancer l’Union européenne après le Brexit et, quelques jours après l’attentat de Nice, appeler ses partenaires européens à la solidarité.
L'ombre du Brexit. François Hollande n’a qu’une crainte : que d’autres pays suivent l’exemple du Royaume-Uni avec le Brexit. Sa tournée vise à empêcher ce scénario noir, celui d’une "désintégration" de l’Union européenne, selon la formule des diplomates de l’Elysée. Mais la situation reste complexe en Europe. Même un pays comme le Portugal, qui a rejoint l’Union européenne en 1986, et qui a bénéficié de milliards de subsides, n’est pas d’office dans le camp de la survie.
Réenchanter le projet européen. En réaction à l’euroscepticisme ambiant, François Hollande a préparé ses arguments en vue de sa rencontre avec le président Marcelo Rebelol de Sousa et le Premier ministre, Antonio Costa : renforcer les investissements en Europe, harmoniser la fiscalité ou bien encore proposer un salaire minimum commun. Il répétera ce message aux Irlandais, jeudi.
Lutte contre le terrorisme. Il sera également question de terrorisme. La France regrette le manque d’implication des autres pays européens dans la lutte contre la menace djihadiste, et François Hollande compte bien le faire savoir, quitte à froisser ses partenaires.