Ils étaient bloqués depuis samedi derrière des barbelés. Dimanche, la Turquie a commencé à accueillir sur son territoire des réfugiés syriens fuyant les combats entre les Kurdes et l'Etat islamique pour le contrôle de la ville syrienne frontalière de Tall Abyad.
Un point frontalier ouvert. En début de soirée, les Turcs ont ouvert le point frontalier d'Akçakale et des dizaines de réfugiés syriens, beaucoup avec leurs effets personnels entassés dans des sacs, ont commencé à le traverser dans l'ordre, tandis que des milliers d'autres attendaient de l'autre côté de la frontière.
Depuis samedi, ils avaient fui dans l'espoir de se rendre en Turquie, mais l'armée turque les en empêchait, utilisant même des canons à eau pour les tenir à l'écart. Ils avaient passé la nuit coincés entre les combats et les barbelés, et nombre d'entre eux réclamaient de l'eau, les températures dépassant 35 degrés dans la journée.
Un revirement. Les autorités turques avaient annoncé mercredi qu'elles allaient fermer localement la frontière, "sauf en cas de tragédie humanitaire". Les responsables à Akçakale ont fait savoir plus tôt dans la journée de dimanche que l'autorisation avait été finalement donnée de laisser entrer en Turquie les Syriens massés à proximité de ce point frontalier.
Combats à Tall Abyad. Les forces kurdes sont parvenues dimanche à l'entrée de Tall Abyad et sont en train d'y combattre les forces de l'Etat islamique, a affirmé un commandant kurde sur place. "Nous sommes arrivés à 50 mètres de l'entrée est de la ville et nous combattons l'EI à un barrage", a assuré Hussein Khojer, un commandant des Unités de protection du peuple kurde (YPG) à Tall Abyad. Les Kurdes veulent reprendre cette cité peuplée d'Arabes et de Kurdes, pour priver l'EI d'un important point d'entrée d'armes et de combattants jihadistes.
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, 15.000 réfugiés sont déjà entrés en Turquie la semaine dernière.