L'attentat, survenu mercredi, a causé la mort de cinq personnes, en plus des deux assaillants, et a fait 22 blessés, dont 14 sont toujours hospitalisés. Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a confirmé que les deux auteurs, dont une femme, sont des membres du PKK.
Des mesures de sécurité renforcées
En réponse à cette attaque, les aéroports d'Istanbul ont renforcé leurs mesures de sécurité, en passant en "alerte orange". L'aéroport de Sabiha Gocken demande à ses passagers d'arriver trois heures avant leur vol.
L'armée turque a mené des représailles dès la nuit de l'attentat, frappant 47 cibles du PKK en Irak et dans le nord de la Syrie. Cinquante-neuf terroristes, dont deux responsables de haut niveau, ont été tués lors de ces opérations, a indiqué le ministère de la Défense.
Tentative de dialogue avec le PKK
Cet attentat survient alors que le gouvernement semble envisager un dialogue avec le PKK. Mardi, Devlet Bahçeli, leader du MHP et allié d'Erdogan, a proposé qu'Abdullah Öcalan, chef historique du PKK, s'exprime au Parlement pour appeler à la fin du terrorisme.
Au même moment que l'attentat, Abdullah Öcalan, détenu en isolement depuis 1999, a reçu la visite de son neveu, député pro-kurde. Lors de cet entretien, il a exprimé sa capacité à transférer le conflit de la violence vers un terrain juridique et politique, si les conditions sont réunies.
Rôle d'Abdullah Öcalan dans un potentiel dialogue
Malgré son isolement, Abdullah Öcalan reste une figure clé dans le processus de paix. Le Dem, troisième force au Parlement, a jugé significatif que l'attentat survienne au moment où des discussions sur une solution négociée étaient en cours dans la société turque.
Depuis Kazan, en Russie, Recep Tayyip Erdogan a remercié les dirigeants internationaux pour leurs condoléances et leur solidarité après l'attaque, avant de rejoindre Ankara.