Les forces kurdes, visées par l'offensive turque du 9 octobre dernier, se sont retirées des zones frontalières du nord de la Syrie.
La Turquie n'a "pas besoin" de reprendre son offensive contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie car ces dernières se sont retirées des zones frontalières, a annoncé mardi soir le ministère turc de la Défense. "A ce stade, il n'existe pas de besoin de mener une nouvelle opération", a fait savoir le ministère dans un communiqué.
"Zone de sécurité"
La Turquie avait lancé le 9 octobre une offensive dans le nord de la Syrie. Baptisée "Source de paix", cette opération visait la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme "terroriste" par Ankara. Elle avait suscité un tollé international, plusieurs pays s'inquiétant du sort des civils mais aussi des nombreux jihadistes détenus par les Kurdes susceptibles de s'enfuir. En vertu d'un accord arraché par le vice-président américain Mike Pence, Ankara avait accepté le 17 octobre de suspendre son offensive pendant cinq jours, délai qui a expiré mardi à 19h GMT.
Cet accord prévoit la mise en place d'une "zone de sécurité" de 32 km de largeur en territoire syrien. "Au terme de la période de 120 heures, les Etats-Unis ont annoncé que le retrait des YPG de la zone est achevé", a précisé le ministère turc dans son communiqué. Selon une source diplomatique turque, ce retrait kurde a été confirmé au téléphone par le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, à son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
Patrouilles russes et syriennes
L'annonce de la Turquie intervient alors que les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan se sont entendus mardi sur un contrôle de la frontière turco-syrienne. En vertu de cet accord, des militaires russes et syriens vont patrouiller dans les secteurs de la bande frontalière bordant la zone où l'armée turque a mené son offensive.