La télévision d'État chinoise a mis en cause l'authenticité des images montrant Omrane et soutenu qu'elles pourraient être le fruit de "la propagande de guerre occidentale". Prise après un bombardement mercredi dernier sur le quartier rebelle de Qaterji à Alep, la photo d'Omrane, quatre ans, avait suscité l'indignation sur internet, et Washington s'était joint à l'émotion planétaire en voyant dans le garçonnet "le vrai visage" de la guerre en Syrie.
"Un faux"… Pékin soutient fermement le régime syrien et est proche de Moscou, qui tous deux visent régulièrement, via des frappes aériennes, les quartiers est d'Alep, où se trouvait le garçonnet. Or, la télévision centrale chinoise CCTV a qualifié durant le week-end les images d'Omrane de "vidéo soupçonnée d'être un faux".
… et de la "propagande de guerre". "Des critiques ont estimé que (cette vidéo) fait partie d'une opération de propagande de guerre, destinée à appuyer un prétexte 'humanitariste' pour une intervention des puissances occidentales en Syrie", expliquait en voix off le sujet télévisé. "Au lieu de poursuivre immédiatement des opérations de sauvetage, des gens ont préféré saisir une caméra", poursuivait-il.
Alep victime de bombardements. Les images, largement partagées, montrent le petit garçon assis seul dans une ambulance, le visage recouvert de poussière et de sang, étourdi par le souffle de l'explosion causée par un raid sur Alep. Son frère Ali, âgé de dix ans, a succombé samedi à ses blessures, selon une ONG. Alep, dans le nord de la Syrie, est le théâtre d'intenses bombardements et de combats entre les troupes de Bachar al-Assad et les insurgés pour son contrôle.