Le Sommet mondial pour l'action climatique va réunir à partir de mercredi des maires, des gouverneurs, des élus et des patrons du monde entier.
Maires, gouverneurs, élus et patrons du monde entier se retrouvent mercredi à San Francisco pour un sommet convoqué afin d'interpeller les dirigeants mondiaux sur la faiblesse de leurs engagements contre les gaz à effet de serre, voire leur abdication dans le cas de Donald Trump. Le Sommet mondial pour l'action climatique est le premier du genre et les responsables gouvernementaux n'en sont pas les têtes d'affiche.
Pour de nouveaux engagements "verts". Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Mexico, Tokyo, des villes indiennes, de multiples régions de plusieurs continents ainsi que des Etats américains gouvernés par des démocrates seront représentés à divers niveaux pendant les trois jours du sommet, aux côtés de patrons de multinationales désireux d'annoncer de nouveaux engagements "verts": passer à l'électricité propre, développer les voitures électriques, mieux isoler les bâtiments, encourager le recyclage, limiter la déforestation...
"Beaucoup de recul" depuis l'accord de Paris, dénonce Royal. Le rassemblement vise à exposer les lacunes des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et démontrer comment des villes et des régions modèles peuvent combler partiellement le fossé. "Depuis l'accord de Paris, il y a beaucoup de recul", dit Ségolène Royal, une représentante de la France dont elle a été ministre de l'Environnement. Le monde continue à rejeter dans l'atmosphère beaucoup trop de gaz à effet de serre pour limiter à 2°C l'augmentation moyenne de la température du globe par rapport à la période précédant la révolution industrielle de la fin du 19ème siècle, ce qui est l'objectif de l'accord de Paris signé fin 2015. La Terre est déjà plus chaude de 1°C environ et, à ce rythme, la hausse atteindra +3,2°C à la fin du siècle.
L'UE pollue moins, ce qui n'est pas le cas de la Chine. Les Etats-Unis et l'Union européenne réduisent certes leurs émissions, mais pas assez vite. Le premier pollueur terrestre, la Chine, en rejette de plus en plus, tout comme l'Asie en général qui se repose encore très majoritairement sur le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Tous ces pays sont censés revoir à la hausse leurs engagements en 2020, point d'étape prévu par l'accord de Paris. Mais les gouvernements peinent à s'accorder ne serait-ce que sur la méthode, comme en témoigne l'impasse des réunions de la semaine dernière à Bangkok. "Si nous ne changeons pas d'orientation d'ici 2020, nous risquons (...) des conséquences désastreuses", a lancé lundi dans un discours alarmiste le patron de l'ONU, Antonio Guterres.