L'accord entre la Palestine et le Vatican avait été signé le 26 juin dernier, malgré l'opposition d'Israël, deux ans après que l'église catholique eut reconnu les Territoires palestiniens comme un État souverain. "L'accord entre le Saint-Siège et l'État de Palestine (...) qui consiste en un préambule et 32 articles, concerne les aspects essentiels de la vie et de l'activité de l'Eglise en Palestine, tout en réaffirmant son soutien à une solution négociée et pacifique au conflit dans la région", a déclaré le Vatican dans un communiqué.
"Une reconnaissance de facto". Cet accord, qui inclut des dispositions protégeant les droits des chrétiens, est considéré par le Vatican comme un modèle pour les relations des pays arabes et musulmans avec leurs minorités chrétiennes. Même si le Vatican parle déjà d'"État de Palestine" depuis début 2013, à la suite d'un vote de l'Assemblée générale de l'ONU, les Palestiniens font valoir que cet accord équivaut à "une reconnaissance de facto" de leur État.
Israël "regrette cette mesure". Lors de la conclusion de l'accord, le ministère israélien des Affaires étrangères avait "regretté cette mesure précipitée", qui "nuit à la perspective de faire avancer un accord de paix" israélo-palestien. "Israël étudiera ses implications sur la coopération future (...) (avec) le Vatican", avait encore indiqué le ministère. Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie également depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l'État hébreu, dont leurs exonérations fiscales. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.