Pékin vit mardi sa première "alerte rouge" à la pollution. Lancée lundi en raison de la présence d'une masse d'air humide et stable, elle devrait se maintenir pendant trois jours sur la ville. Mais les habitants, invités à rester chez eux, n'ont semble-t-il guère respecté la consigne.
Les Pékinois dehors malgré les consignes. Au petit matin, des centaines de personnes, parfois accompagnées d'enfants en bas âge, étaient rassemblées place Tianamen pour assister à la cérémonie de lever des couleurs, comme le montrent les photos diffusées par l'agence de presse Chine nouvelle. La radio publique signale par ailleurs des entorses à la circulation alternée, mais le trafic automobile était plus fluide qu'à l'ordinaire.
Critiques sur les précédents pics. Une réunion s'est tenue lundi soir autour du ministre de l'Environnement, Chen Jining, qui a réclamé davantage de contrôles dans la capitale et les villes avoisinantes, dont celle de Tianjin, et annoncé une augmentation des effectifs qui en sont chargés. Les autorités se sont attirées de vives critiques en renonçant à lancer une alerte rouge lors d'un précédent pic de pollution, supérieur au seuil de tolérance. Greenpeace se félicite que la mesure ait été prise cette fois et que l'administration pékinoise ait adopté "une attitude différente".