Le ministre allemand des Affaires étrangères s'est emporté dimanche après le retrait, en un tweet, de Donald Trump du communiqué commun du G7.
Le président américain Donald Trump a "détruit" une grande partie de la confiance entre les États-Unis et l'Europe en retirant a posteriori, par le biais d'un tweet, son soutien à l'accord final du sommet du G7 au Canada, a affirmé dimanche le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.
Europe unie contre Amérique d'abord. "Vous pouvez détruire très rapidement une quantité incroyable de confiance dans un tweet. Cela rend d'autant plus important pour l'Europe de rester unie et de défendre ses intérêts de façon encore plus offensive", a tweeté Heiko Maas. "L'Europe unie est la réponse à l'Amérique d'abord", a-t-il ajouté.
Dans deux tweets publiés alors que tous les dirigeants avaient déjà quitté le sommet de La Malbaie, le président américain s'est désolidarisé à la surprise générale du communiqué final négocié de haute lutte par le G7 (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon). Il a justifé son attitude en invoquant de "fausses déclarations" du Premier ministre canadien Justin Trudeau pendant sa conférence de presse finale, où il avait notamment jugé "insultants" les nouveaux droits de douane appliqués à des produits importés de pays alliés des États-Unis.
Critiques de toute part. L'attitude de Donald Trump suscitait dimanche une large réprobation en Allemagne, toutes tendances politiques confondues. "Comment peut-on mener la moindre négociation utile avec une Maison-Blanche qui méconnaît les bases de l'ordre économique mondial et vit dans un monde fantasmé, tordu et décrépit ?" s'interrogeait le grand quotidien conservateur Die Welt.