Berlin a finalisé un accord avec l'Espagne qui s'est engagé à reprendre les migrants arrivant en Allemagne mais déjà enregistrés sur son sol, a annoncé mercredi une porte-parole du ministère de l'Intérieur. En vertu de cet accord, signé lundi et qui entrera en vigueur le 11 août, les migrants "pourront être renvoyés en Espagne dans un délai de 48 heures", a précisé la porte-parole Eleonore Petermann, ajoutant que Madrid n'avait "demandé aucune contrepartie".
Vers un accord avec Rome et Athènes ? Sont concernés tous les migrants arrivant en Allemagne mais qui sont déjà enregistrés en Espagne dans les bases de données européennes. Le gouvernement allemand avait déjà indiqué à la fin juin que l'Espagne avait donné son accord de principe, de même que la Grèce. Les discussions avec Athènes, ainsi qu'avec l'Italie "ne sont pas encore terminées", a indiqué la porte-parole lors d'une conférence de presse régulière. Or des accords avec ces deux pays sont "importants, car les pressions migratoires y sont les plus fortes", a-t-elle dit. Rome s'est jusqu'à présent déclaré réticent, réclamant d'abord un renforcement du contrôle des frontières extérieures de l'UE avant tout accord sur les migrants déjà présents sur le territoire européen.
Dans l'attente d'un système d'asile européen commun. Ces accords transitoires sont nécessaires en attendant l'entrée en vigueur éventuelle d'un système d'asile européen commun, une question qui déchire les 28. La chancelière Angela Merkel avait promis ce type d'accords bilatéraux au sein de l'UE et des avancées au Conseil européen des 28 et 29 juin pour convaincre son ministre de l'Intérieur Horst Seehofer de renoncer à son projet de refouler unilatéralement dès début juillet tout demandeur d'asile enregistré dans la base de données EURODAC. Dans un entretien dimanche, Horst Seehofer a dit espérer une percée cette semaine dans les négociations avec la Grèce et l'Italie, affirmant que les discussions se déroulaient "dans un bon climat.