Le gouvernement allemand envisage une loi instituant des tests inopinés de dépistage de drogues ou d'alcool pour les pilotes d'avion. L'objectif est de réduire le risque d'un drame semblable à celui de la Germanwings le 24 mars dernier dans les Alpes françaises. Andreas Lubitz, le copilote qui a précipité l'Airbus A320 de la compagnie allemande sur une montagne après s'être barricadé dans le cockpit, entraînant la mort des 149 autres personnes à bord, avait souffert de dépression et effectué des recherches sur les méthodes de suicide avant de commettre son geste.
Un projet de loi pour début 2016. "Je pense qu'il est raisonnable que les pilotes soient contrôlés de manière aléatoire sur la consommation d'alcool, de drogues ou de médicaments", déclare le ministre allemand des Transports Alexander Dobrindt. "Les experts du monde entier jugent que cette mesure aurait un impact positif pour renforcer la sécurité aérienne", dit-il. Alexander Dobrindt compte présenter un projet de loi en ce sens en début d'année prochaine. Ces contrôles inopinés sont préconisés dans un rapport d'experts en sécurité aérienne remis à la Commission européenne en juillet dernier. Le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit les juge toutefois sévèrement. "Ces tests n'ont rien à voir avec la catastrophe de la Germanwings et tiennent en suspicion l'ensemble d'une profession", estime Markus Wahl, porte-parole du syndicat, dans les colonnes du Bild am Sonntag, un journal allemand.