L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont rompu cette semaine leurs relations avec le Qatar, ont exprimé leur satisfaction après les déclarations de Donald Trump demandant à leur voisin du Golfe d'arrêter de financer "immédiatement le terrorisme".
"Bon accueil" des propos de Trump. Le président américain a accusé vendredi "la nation du Qatar" d'avoir "historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau" et appelé l'émirat, "ainsi que d'autres pays dans la région, à faire plus (contre l'extrémisme religieux) et à le faire plus vite". L'agence officielle saoudienne SPA a fait part samedi du bon accueil de ces propos par le royaume, citant une source officielle. "Combattre le terrorisme et l'extrémisme n'est plus un choix, mais plutôt un engagement qui demande une action rapide et décisive contre leurs sources de financement, comme l'a préconisé le sommet (de Ryad)", a indiqué cette source.
"Leadership". L'ambassadeur émirati à Washington, cité par l'agence officielle WAM, a jugé que Donald Trump avait fait preuve de "leadership" dans ses propos contre le Qatar et "son soutien troublant à l'extrémisme". "Le Qatar doit maintenant s'engager à réexaminer ses politiques régionales", a dit Youssef al-Otaiba. Le royaume de Bahreïn a "loué" les déclarations du président américain, selon l'agence officielle BNA, et souligné que le Qatar devait désormais "s'engager de manière transparente dans des efforts de contre-terrorisme". La rupture des relations avec le Qatar et les mesures de rétorsion prises par l'Arabie saoudite et des pays alliés a déclenché une crise diplomatique sans précédent dans le Golfe et provoqué l'isolement du petit mais riche émirat gazier, soumis à un blocus partiel.