L'armée philippine a affirmé dimanche s'être emparée du centre de commandement des djihadistes qui se sont soulevés en mai dans la ville de Marawi, où ils sont toujours retranchés. Voilà quatre mois que les militaires philippins sont engagés dans de violents combats de rue pour déloger les insurgés, qui se réclament du groupe Etat islamique.
Les djihadistes privés d'un "centre de commandement". L'armée a affirmé dimanche qu'elle s'était emparée du centre de commandement des islamistes à l'issue d'une bataille sanglante engagée samedi dans une mosquée et un autre bâtiment. "Cette prise énorme affaiblit encore le groupe terroriste en le privant de son ancien centre de commandement et de contrôle", a déclaré dans un communiqué le général Eduardo Ano. "Les opérations de nettoyage se poursuivent, et nous nous attendons à ce que l'ennemi abandonne davantage de positions occupées par le passé, ce qu'il ne fera pas sans combattre", a-t-il ajouté. "Nous sommes prêts pour cela."
Combats depuis mai. Les combats avaient débuté fin mai à la suite d'une tentative ratée d'arrêter Isnilon Hapilon, l'un des hommes les plus recherchés au monde, considéré comme le chef de file du groupe Etat islamique en Asie du Sud-Est. Des centaines de militants armés, parmi lesquels des combattants étrangers, avaient alors semé le chaos dans Marawi, se retranchant dans des quartiers de la ville. L'armée, qui n'est toujours pas parvenue à les déloger, avait expliqué ensuite que la tentative de capture d'Hapilon avait poussé les djihadistes à lancer prématurément un projet de prise de contrôle de cette ville pour en faire un califat inspiré de celui créé par l'EI en Syrie et en Irak.
Près d'un demi-million de personnes ont fui à cause de ces combats dans lesquels plus de 800 combattants djihadistes, civils et militaires ont péri, selon le gouvernement.