Vladimir Poutine s’est dit optimiste sur l’accord avec Washington sur la Syrie mais il réclame de la transparence : "Je voudrais que nous soyions honnêtes les uns avec les autres (…) Je ne comprends pas pourquoi nous devrions cacher des accords." Le président russe a assuré samedi qu’il tenait ses engagements prévus par l’accord et que l’armée syrienne "respectait complètement" la trêve. En revanche, il a accusé les rebelles d’en profiter pour se regrouper. "Nous voyons des tentatives de se regrouper parmi ces terroristes", a-t-il expliqué, dans des propos relayés par l’agence Interfax.
La trêve ne tiendra pas, assure un chef rebelle. De son côté, un chef rebelle d’Alep affirme que la trêve, entrée en vigueur lundi, ne tiendra pas. "Une partie (la Russie), en guerre avec le peuple, ne peut pas essayer d’obtenir une trêve et il n’est pas non plus possible qu’elle parraine cet accord, alors qu’elle bombarde jour et nuit, tandis que de l’autre côté, l’autre partie (les Etats-Unis) est spectatrice", a-t-il expliqué. La Russie accuse également les rebelles de violer les termes de l’accord et demande aux USA de faire plus afin qu’ils s’y tiennent, et à distinguer les modérés des djihadistes, pas concernés par l’accord.
Moscou, dont l’aviation soutient l’armée syrienne, et Washington, qui appuie des rebelles jugés modérés, se sont mis d’accord vendredi afin de prolonger le cessez-le-feu. L’accord prévoit l’acheminement d’aide humanitaire dans les quartiers orientaux d’Alep.