Sans surprise, l'Assemblée nationale a voté lundi soir après un débat nourri une proposition de résolution LREM pour promouvoir les symboles de l'Union européenne, notamment le drapeau, dont la présence dans l'hémicycle reste contestée par certains partis, dont La France Insoumise.
Promouvoir les symboles européens. Adopté à main levée par les députés LREM, MoDem, Constructifs, socialistes et une partie des LR, et rejeté par les Insoumis et communistes, ce texte d'un article invite le gouvernement à prendre toutes les mesures pour promouvoir les symboles européens, notamment dans le cadre de la journée de l'Europe du 9 mai. Après une initiative, sans succès, du groupe de Jean-Luc Mélenchon pour remplacer le drapeau européen dans l'hémicycle par celui de l'ONU, Emmanuel Macron a officiellement effectué mi-octobre la démarche pour que la France reconnaisse les symboles européens. Le drapeau représentant un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu ou l'hymne tiré de L'Ode à la joie de Beethoven ont été reconnus jusqu'alors comme symboles par 16 des 28 pays européens, par la signature d'une déclaration annexée au traité de Lisbonne.
Une majorité qui croit en l'Europe. "Malgré toutes les difficultés, les Françaises et les Français ont porté au pouvoir une majorité qui croit en l'Europe et ses institutions, qui souhaite l'améliorer sans la renier", a lancé le chef de file des députés LREM Richard Ferrand. Reprenant l'angle d'attaque de la majorité, qui a déjà les élections européennes en tête, il a affirmé que "la recomposition politique à laquelle nous assistons depuis mai dernier divise ceux qui pensent que, nous Européens, partageons un avenir commun, et ceux, nationalistes, qui pensent que nous serions mieux seuls".
Inspiration religieuse, selon les Insoumis. "Évitons le chantage où la seule alternative serait le nationalisme le plus brutal ou le libéralisme", a exhorté plus tard Alexis Corbière. Il a réaffirmé l'hostilité des Insoumis à un drapeau d'inspiration "religieuse" puisant dans des représentations de la Vierge Marie, ou défendu "une harmonisation sociale et fiscale" plutôt qu'"une unité dans la diversité", formule de la devise européenne.