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avec Didier François , modifié à
RÉCIT – Les forces tunisiennes ont réussi à repousser les combattants de l’organisation Etat islamique à la frontière avec la Libye. 

C’est un nouvel échec pour l’Etat islamique. Lundi, l’organisation terroriste a mené plusieurs attaques "sans précédent" dans la ville de Ben Gardanne, située dans une région voisine de la Libye. Mais le groupe a été repoussé par l’armée tunisienne.

Un quartier général détruit. Tout a commencé, il y a trois semaines par un bombardement américain ravageur sur un centre de commandement de l’Etat islamique en Libye, dans la petite ville de Sabrata, non loin de la frontière tunisienne.

Il s’agissait en fait du quartier général d’un groupe de djihadistes tunisiens qui avait organisé les attentats du musée du Bardo et de Sousse. Au cours de cette frappe, leur chef a été tué ainsi qu’une cinquantaine de terroristes.

Un repli vers la Tunisie. Une semaine plus tard, dans la foulée, les combattants de l’organisation Etat islamique se sont fait expulser par les milices libyennes de Sabrata. Des combats très durs ont conduit à une quarantaine de morts du côté des djihadistes.

Privés de leur base arrière, les combattants de Daech n’ont eu d’autre solution que de se replier vers la Tunisie, à Ben Gardanne. Beaucoup de combattants de ce groupe sont originaires, en effet, de cette ville à la frontière avec la Libye. Mais les forces tunisiennes les attendaient. Les cinq éclaireurs envoyés par Daech ont été tués le week-end dernier.

Tentant le tout pour le tout, les djihadistes ont essayé de passer en force lundi. Mais ils ont été mis en échec par les forces tunisiennes avec un bilan encore une fois lourd pour Daech : 36 combattants ont été tués. Six gendarmes, trois policiers, un douanier, un soldat tunisiens et sept civils ont aussi péri dans l’affrontement.

La Tunisie a ensuite annoncé la fermeture des postes frontaliers et le renforcement des patrouilles y compris aériennes à sa frontière avec la Libye, où le chaos profite notamment à l'EI.