L'Australie a annoncé mardi la suspension de ses missions aériennes en Syrie, quelques heures après les menaces russes consécutives à la destruction d'un chasseur syrien par un avion américain, intervenue dimanche soir.
Les avions de la coalition "cibles potentielles" pour les Russes. Les autorités russes avaient déclaré suite à cet événement que les appareils survolant la zone syrienne située immédiatement à l'ouest de l'Euphrate seraient considérés comme "une cible légitime". "Par mesure de précaution, les opérations de frappes des forces de défense australiennes en Syrie ont temporairement cessé", a annoncé une porte-parole de l'armée australienne dans un communiqué, quelques heures après ces déclarations.
Aucune justification. L'armée australienne ne donne toutefois aucune justification à sa décision, qui intervient donc sur fond de dégradation des relations entre Moscou et Washington pour ce qui est du conflit syrien. Les États-Unis avaient auparavant annoncé vouloir rétablir le canal de communication militaire avec la Russie, dont Moscou a annoncé lundi la suspension après la destruction du chasseur syrien. La Russie avait qualifié cet acte "d'agression".
Pour les Russes, "la politique américaine visant à négliger les normes du droit international." "Il faut considérer cette frappe comme la poursuite de la politique américaine visant à négliger les normes du droit international", avait affirmé un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l'agence officielle TASS.