Le Britannique Charlie Rowley, exposé à l'agent innervant Novitchok, "n'est plus dans un état critique", a annoncé mercredi l'hôpital de Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre) où il est soigné depuis le 30 juin. "Il n'est plus dans un état critique. Son état est désormais grave mais stable", a déclaré une responsable de l'établissement, Lorna Wilkinson, dans un communiqué.
"Encore du chemin à parcourir". L'hôpital avait annoncé mardi que le patient avait repris connaissance. "Charlie Rowley a fait des progrès supplémentaires dans la nuit", a précisé Lorna Wilkinson. "Il reste encore du chemin à parcourir pour Charlie mais les progrès que nous avons constatés jusqu'à présent nous incitent à l'optimisme", a-t-elle ajouté. Dans un communiqué distinct, la police a dit avoir pu s'entretenir "brièvement" avec lui "et prévoyait de lui parler à nouveau dans les jours à venir".
Un lien avec l'affaire Skripal ? La compagne de Charlie Rowley, Dawn Sturgess, elle aussi empoisonnée au Novitchok, est décédée dimanche soir après huit jours d'hospitalisation. Son décès a entraîné l'ouverture d'une enquête pour meurtre. La principale hypothèse de la police est que le poison incriminé est lié à l'attaque commise avec le même puissant agent neurotoxique début mars contre l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury.
L'objet du drame. La police cherchait toujours à découvrir mercredi "quand et où" le couple d'anciens sans-abri a été exposé à "une forte dose" de Novitchok, peut-être après avoir manipulé un objet contaminé. Elle passait au peigne fin plusieurs endroits qu'il a fréquentés, à Salisbury et dans la ville voisine d'Amesbury, où Charlie Rowley avait un appartement. La famille de Dawn Sturgess, 44 ans, s'est dite mardi "anéantie" par la mort de cette mère de trois enfants. Hopistalisés dans un état critique, Ioulia et Sergueï Skripal avaient pu quitter sortir de l'hôpital après plusieurs semaines de soins.