Le chanteur de pop marocaine Saad Lamjarred a été renvoyé mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "agression sexuelle" et "violences aggravées" dans un dossier où il avait initialement été mis en examen pour viol, a-t-on appris vendredi auprès d'avocats du dossier. La plaignante a fait appel de cette requalification des faits pour tenter d'obtenir un procès aux assises, selon son avocat.
"Inacceptable", pour l'avocat de la plaignante. La star, qui était aussi mise en examen pour viol après les accusations d'une autre femme, a par ailleurs bénéficié d'un non-lieu dans ce deuxième volet, selon les avocats qui confirmaient une information du Parisien.
"En excluant la qualification de viol, le juge d'instruction et le procureur de la République rejoignent l'analyse initiale de la défense", s'est félicité auprès Me Jean-Marc Fedida, avocat du chanteur. "Il n'y a jamais eu aucune espèce de violence, c'est un renvoi a minima", a-t-il ajouté. "Pour nous, c'est inacceptable, cette affaire relève de la cour d'assises", a réagi Me Jean-Marc Descoubes, avocat de la plaignante.
Une nouvelle mise en examen en avril 2017. Dans ce volet, Saad Lamjarred avait été mis en examen en octobre 2016 à Paris pour "viol aggravé" et "violences volontaires aggravées" puis écroué. A la veille d'un concert qu'il devait donner, une jeune femme de 20 ans, Laura P., avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d'hôtel de ce dernier. Ce dernier avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique.
Ce mois-là, il avait été mis en examen à Paris pour "viol" dans un deuxième volet, ouvert après la plainte d'une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur à Casablanca en 2015.
Depuis, le chanteur a été mis en examen une troisième fois pour viol, dans une instruction menée à Draguignan, dans le Var. Cette fois, Saad Lamjarred avait été interpellé à Saint-Tropez le 26 août après la plainte d'une jeune femme l'accusant de l'avoir violée la veille dans un établissement de nuit. Placé en détention provisoire mi-septembre, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 5 décembre.