Le chef de la diplomatie française «choqué» par les appels à recoloniser Gaza

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avec l'AFP / Crédits photo : Omar AL-QATTAA / AFP

L'extrême-droite israélienne a pour projet la recolonisation de Gaza en territoire occupé israélien, un projet loin de faire l'unanimité tant à Israël qu'au sein de la communauté internationale. Lors de son apparition sur BFMTV/RMC ce jeudi 31 octobre, le ministre français des Affaires étrangères a rappelé son choc et désarroi face à une telle proposition. 

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot s'est dit jeudi "choqué" par les appels de ministres israéliens d'extrême droite à recoloniser la bande de Gaza, dénonçant sur BFMTV/RMC "un propos extrêmement grave". "La colonisation agressive à l'œuvre depuis deux ans sous les incitations et les encouragements de certains ministres du gouvernement Netanyahu est une violation manifeste du droit international", a déclaré le ministre aux Affaires étrangères.

 

"Entendre aujourd'hui qu'il faudrait coloniser le nord de Gaza, c'est évidemment quelque chose qui me choque, et c'est un propos extrêmement grave qui nuit à la seule solution susceptible de garantir durablement à Israël la paix et la sécurité, c'est-à-dire la solution à deux Etats", a poursuivi le ministre. Il a rappelé que Paris avait pris des sanctions contre 28 colons extrémistes israéliens.

Les ministres d'extrême droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, qui défendent et mettent en œuvre la colonisation en Cisjordanie occupée, sont également partisans de la recolonisation d'une partie de la bande de Gaza , où la guerre d'Israël contre le Hamas fait rage depuis plus d'un an. En 2005, Israël s'était retiré de la bande de Gaza, détruisant les colonies sur place et délogeant environ 8.000 Israéliens qui y vivaient.

Le retour éventuel d'une présence civile juive dans ce territoire où vivent 2,4 millions de Palestiniens a été rejeté par Benjamin Netanyahu mais il est évoqué par les ministres les plus radicaux du gouvernement et certains élus du Likoud, le parti du Premier ministre. Evoquant la guerre en cours à Gaza , Jean-Noël Barrot a réitéré la nécessité d'un "cessez-le-feu immédiat".

"La mort de Yahya Sinouar (le chef du Hamas, cerveau du 7 octobre, ndlr), doit être le moment de tourner la page de ces opérations militaires à Gaza", a-t-il dit. "Trop de civils ont péri, trop de destructions ont eu lieu. Ce qui s'est passé depuis un an à Gaza est dramatique et cela doit cesser", a-t-il martelé.