Donald Trump tente de trouver de nouveaux soutiens auprès des chefs d'États asiatiques pour renforcer sa position face à la Corée du Nord.
Le chef de la junte thaïlandais e a accepté, selon son porte-parole lundi, une invitation à se rendre aux États-Unis formulée par Donald Trump . Peu avant, le président américain aussi convié son homologue philippin à venir le voir.
Deux invitations adressées à des dirigeants controversés. L'invitation faite au Premier ministre thaïlandais, Prayut Chan-o-cha, ex-chef de l'armée qui a pris le pouvoir en 2014, a été formulée lors d'un appel téléphonique de Donald Trump dimanche soir. Au cours des derniers jours, le président américain a multiplié les coups de fil à ses homologues asiatiques pour rechercher leur soutien face à la problématique nord-coréenne .
Dimanche, Donald Trump avait déjà invité à Washington le président philippin Rodrigo Duterte, vivement critiqué sur la scène internationale pour la sanglante guerre qu'il a déclenchée contre le trafic de stupéfiants dans l'archipel. "Le Premier ministre (thaïlandais) a remercié et accepté l'invitation du président Trump à se rendre aux États-Unis", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la junte, le général Werachon Sukhonhapatipak. Il a précisé qu'une invitation avait été faite en retour pour une visite du responsable américain en Thaïlande.
Donald Trump a "confiance" dans le gouvernement thaïlandais. Aucune date n'a été précisée pour la visite aux États-Unis du chef de la junte thaïlandaise. Sa prise de pouvoir autoritaire avait tendu les relations entre la Thaïlande et l'administration démocrate américaine dirigée par Barack Obama. Dans son communiqué, le porte-parole de la junte précise que Donald Trump a exprimé "sa confiance dans le gouvernement thaïlandais" et que les deux pays étaient prêts à "accentuer leur coopération bilatérale dans tous les domaines".
Une armée forte. En avril, le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn - qui a succédé en 2016 à son père le roi Bhumibol Adulyadej qui avait régné 70 ans - a signé une nouvelle Constitution qui renforce le contrôle de l'armée sur les affaires de l'État. Le texte ouvre aussi la voie à des élections après trois ans de junte.