Comment permettre la reprise des activités en commun et des voyages lorsque se profilera enfin la sortie de crise du Covid-19 ? Dans le monde, quelques initiatives de passeport vaccinal ont déjà vu le jour, en Israël et à New York, par exemple. Mais d’autres projets, comme le CommonPass, ont des ambitions mondiales. Et ce dernier n'a pas été mis en place par un gouvernement ou une entreprise, mais par… une organisation à but non lucratif.
Servir d'intermédiaire entre les voyageurs et les compagnies
"Les individus doivent avoir un contrôle absolu sur leurs données de santé", explique Paul Meyer, directeur de ce projet. "Il ne doit pas y avoir de base de données centralisée." Le CommonPass utilise ainsi des logiciels libre, donc non-commerciaux. L’idée est de servir d’intermédiaire entre, par exemple, un voyageur et une compagnie aérienne.
"On vérifie si le résultat de votre test ou de votre vaccination respecte les règles. Et ça fonctionne avec un système de feu vert/feu rouge. Si c’est vert c’est ok, vous pouvez voyager. Si c’est rouge, c'est non. Cela veut dire que la seule information communiquée par exemple à la compagnie aérienne, c’est la couleur du feu", poursuit le responsable.
L'ambition d'un projet international
Aujourd’hui, le Common Pass est déjà utilisé par une dizaine de compagnies aériennes, comme la Lufthansa. "Avec la construction d’un réseau d’institutions et de sources fiables, l’idée c’est de créer une infrastructure de base pour rétablir la confiance et permettre la reprise des voyages à l’international", assure Paul Meyer.
Tandis que des discussions sont en cours avec l’Union européenne, le directeur qualifie de "très encourageant" le projet de passeport vert que l’UE souhaite mettre en place cet été.