Le Conseil de sécurité décide le retrait de la mission de l'ONU en Irak à fin 2025

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Le Conseil de sécurité a décidé que la mission politique de l'ONU en Irak allait prendre fin. Présente dans le pays depuis plus de 20 ans, le Conseil a accepté de suivre la demande du Premier ministre irakien qui avait réclamé la fin au 31 décembre 2025 mettant en avant "les développements positifs et les succès" des gouvernements successifs.

À la demande de Bagdad, le Conseil de sécurité a décidé vendredi à l'unanimité que la mission politique de l'ONU en Irak, présente dans le pays depuis plus de 20 ans, quitterait le pays fin 2025. Début mai, dans une lettre au Conseil, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani avait réclamé la fin au 31 décembre 2025 de la mission d'assistance des Nations unies pour l'Irak (Manui), mettant en avant "les développements positifs et les succès" des gouvernements successifs.

"Les raisons de la présence d'une mission politique en Irak n'existent plus"

Dans ces circonstances, "après 20 ans de transition démocratique et de défis variés surmontés, les raisons de la présence d'une mission politique en Irak n'existent plus", estimait-il. Alors que les missions de l'ONU ne peuvent exister sans l'accord du pays hôte, la résolution adoptée jeudi par le Conseil à l'unanimité prend note de cette demande et "décide d'étendre le mandat de la Manui pour une ultime période de 19 mois jusqu'au 31 décembre 2025", date après laquelle la mission "cessera son travail et ses opérations".

 

La mission avait été créée en 2003 après l'intervention militaire américano-britannique et la chute de Saddam Hussein. Son mandat, renforcé en 2007, et renouvelé chaque année, incluait le soutien au gouvernement pour un dialogue politique inclusif et la réconciliation nationale, l'organisation des élections ou la réforme du secteur de la sécurité. Lors du précédent renouvellement du mandat en mai 2023, le Conseil avait demandé au secrétaire général de lancer un examen stratégique de la mission, confié au diplomate allemand Volker Perthes.

Dans ses conclusions publiées en mars, il avait estimé que "dans sa forme actuelle", la Manui, qui comptait fin 2023 plus de 700 personnes, semblait "trop importante". Il avait ainsi appelé à transférer ses tâches aux autorités nationales compétentes et à d'autres entités de l'ONU sur place "de manière responsable, ordonnée, graduelle", évoquant une période de deux ans.