Le Conseil de sécurité adopte une résolution sur la Syrie

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avec Reuters , modifié à
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté, vendredi, sur un projet de résolution en Syrie. La Russie serait d'accord pour un départ de Bachar al Assad.

Les cinq grandes puissances du Conseil de sécurité de l'Onu ont adopté à l'unanimité un projet de résolution prévoyant notamment un cessez-le-feu et la mise en place d'un gouvernement de transition en Syrie. Le texte a fait l'objet d'intenses tractations.

Une transition politique. La résolution demande à l'Onu de préparer un mécanisme de supervision du cessez-le-feu dans un délai d'un mois après l'adoption du texte par le Conseil de sécurité, et d'organiser début janvier des négociations formelles entre le gouvernement de Damas et l'opposition. Elle prévoit la mise en place d'un gouvernement de transition et l'organisation d'élections, précisant qu'il revient au peuple syrien "de décider de l'avenir de la Syrie". Un point sur lequel la Russie a insisté face aux pays occidentaux et arabes qui demandaient le départ de Bachar al Assad dès le début du processus de transition.

Le sort d'Assad en suspens. La feuille de route prévoit le lancement en janvier de négociations entre Damas et l'opposition syrienne pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale et d'éventuelles élections, ainsi qu'un cessez-le-feu dans toute la Syrie, qui ne s'appliquerait pas à l'Etat islamique, au Front al Nosra et à d'autres groupes armés. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a déclaré que l'un des objectifs de la réunion de New York était de clarifier le calendrier des négociations entre le gouvernement et l'opposition.

Obama réaffirme sa volonté. Lors de sa conférence de presse de fin d'année, Barack Obama a répété lui aussi vendredi que la Syrie ne pourrait retrouver la stabilité tant que Bachar al Assad serait au pouvoir. "Je pense qu'Assad devra partir pour que le pays arrête de faire couler le sang et que toutes les parties puissent avancer sur la voie d'une solution non confessionnelle. Il a perdu toute légitimité", a dit le président américain, tout en admettant que les intérêts de Moscou et Téhéran, principaux soutiens du président syrien, devaient être "garantis".

La Russie secrètement d'accord ? De sources diplomatiques, on indique que la Russie a fait savoir qu'elle ne s'opposerait pas à un éventuel départ du chef de l'Etat syrien à la fin de cette période de transition, même si elle ne l'admettra pas publiquement.