Ce week-end, le dalaï lama est en Belgique. Il arrivera en France lundi et repartira le 18 septembre. Ce sera sa première visite dans l’Hexagone depuis cinq ans en France, quand il avait donné une série d'enseignements à Toulouse. Le 14e dalaï lama, prix Nobel de la paix en 1989, passera deux jours à Paris puis quatre jours à Strasbourg, pour un programme non pas politique mais presque exclusivement spirituel. Il vient en France à l'invitation de la fédération du bouddhisme tibétain.
Un précédent avec Sarkozy. Aucune rencontre officielle avec des responsables gouvernementaux n’est prévue. Objectif : éviter le faux pas qui pourrait créer un incident diplomatique avec la Chine. Nicolas Sarkozy l’avait certes rencontré en 2008, mais ce n’était pas sur le territoire français, mais en Pologne. Cette fois, pas question de prendre le risque de froisser les Chinois. Une intervention du dalaï lama à Sciences Po a même été annulée.
"Les pressions sont de plus en plus directes". Françoise Robin, spécialiste du Tibet, le confirme : le programme du Dalaï-lama est scruté à la loupe en Chine : "les pressions sont de plus en plus directes. La Chine est un partenaire très important de la scène internationale, deuxième puissance économique mondiale donc elle entend se faire respecter. Et se faire respecter, c’est ne rien laisser passer au sujet du Tibet. Dès qu’on invite ou qu’on s’intéresse au Tibet, la Chine proteste et parle d’une ingérence dans ses affaires intérieures".
La seule séquence politique du Dalaï-lama sera une brève rencontre avec quelques parlementaires, députés et sénateurs membres du groupe Tibet. Pour le reste, cette visite sera avant tout spirituelle, avec une série de conférences, notamment autour du dialogue interreligieux et sur la préservation de la langue tibétaine.