Le drapeau national de la Corée du Nord a été hissé au Sud jeudi en vue des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, à la faveur d'une dispense spéciale accordée par la justice pour éviter aux organisateurs d'enfreindre la loi. Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre car le conflit s'est achevé en 1953 sur un armistice et non sur un traité de paix.
Exemption pour les jeux. Aux termes de la législation sur la sécurité nationale, chanter les louanges du Nord est illégal et passible d'une peine allant jusqu'à sept ans de prison. Déployer le drapeau rouge, blanc et bleu de la Corée du Nord l'est également. Mais pour se conformer au protocole du Comité international olympique (CIO) qui veut que soient hissés les emblèmes de tous les participants, le parquet sud-coréen a accordé une exemption pour les sites des JO, ont déclaré les organisateurs.
Ouverture du village olympique. Le village des athlètes a officiellement ouvert ses portes jeudi et cette dispense est entrée en vigueur. Le drapeau nord-coréen a été levé sur les sites olympiques ainsi que sur une place du village olympique, un jour après les bannières de tous les autres pays. A partir de lundi, des cérémonies seront organisées pour accueillir les équipes au village. Les drapeaux seront à nouveau mis à l'honneur tandis que les hymnes nationaux seront joués.
La garde militaire d'honneur sud-coréenne sera mobilisée pour ces cérémonies, sauf pour celle du Nord jeudi qui verra la participation de volontaires civils, a déclaré à Lee Ji-Hye, une porte-parole du comité organisateur. Elle n'a pas expliqué pourquoi mais d'après l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, les autorités ne souhaitent pas voir des soldats sud-coréens saluer les symboles ennemis. Vingt-deux athlètes nord-coréens doivent participer aux JO, dont 12 hockeyeuses sur glace arrivées la semaine dernière pour participer à une équipe unifiée. Dix autres sportifs nord-coréens sont attendus jeudi.