Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va se rendre vendredi à Berlin puis Paris pour signer des accords de sécurité destinés à garantir à son pays un soutien militaire et financier de long terme, au moment où il peine à repousser l'agression russe. L'Ukraine est plus que jamais sous pression de l'armée russe alors que le conflit va entrer dans sa troisième année. À Kiev, la guerre s'éternise et épuise la population.
"Nous sommes fatigués"
L'horloge et son temps qui s'égrènent trop lentement, surtout en guerre, voilà le principal ennemi de Valera et de Sacha, tous deux 47 ans, parents d'un petit Génia âgé de 4 ans. "C'est le fatalisme qui domine. Cette guerre devait finir vite et maintenant cela semble durer pour l'éternité et pour des générations. C'est terrible. Les enfants s'y habituent", raconte Sacha au micro d'Europe 1.
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"Le problème, c'est que nous sommes fatigués et les autres pays aussi. Nous entendons que l'Europe oublie ce qui se passe ici et que les informations n'en parlent plus comme avant", poursuit son épouse, Valérie.
"Nous voulons des armes"
Alors, pour échapper à l'oubli et en finir avec la guerre, Sasha n'attend qu'une chose d'Emmanuel Macron : "Nous voulons simplement des armes, rien de plus. Des missiles longue portée, de l'artillerie lourde et des obus. C'est le plus indispensable. Il faut plus de missiles storm shadow et de Canons Caesar".
Du concret donc, car les Ukrainiens conservent une appréciation mitigée du président français. "On parle de 'macronite' pour parler de quelqu'un qui promet mais ne fait rien", sourit Sasha accompagné par les rires de Valera.
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Chez Sacha et Valera, l'horloge va donc poursuivre sa course lancinante, au moins jusqu'à l'issue de cette rencontre présidentielle.