Le G7, dont les ministres de l'Environnement se réunissent de mardi à vendredi au Canada, doit "revoir à la hausse ses ambitions climatiques" et "accélérer" la transition énergétique pour devenir "carboneutre" d'ici 2050, a plaidé lundi une coalition d'associations.
Envoyer "un bon message". "Le G7 doit envoyer le bon message pour mettre en oeuvre l'accord de Paris" sur le climat et encourager la "communauté internationale à montrer sa détermination à limiter la hausse des températures mondiales bien en-deçà de +2°C par rapport au niveau préindustriel", a exhorté un regroupement de quarante ONG œuvrant principalement pour la défense de l'environnement.
Le changement climatique comme "plus grande menace de notre époque". À la veille de l'ouverture à Halifax (dans l'est du Canada) d'une réunion du G7 consacrée à l'environnement - ce groupe informel de grandes puissances est formé de la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Canada et les États-Unis, avec l'Union européenne -, cette coalition a dit "attendre" des ministres de ces pays qu'ils "reconnaissent que le changement climatique est la plus grande menace de notre époque qui pèse sur la santé publique".
Les ministres du G7 "doivent accélérer la transformation de leurs secteurs énergétiques pour être carboneutres en 2050", ont-elles plaidé dans un communiqué. Elles ont également appelé les sept à "fournir les fonds" nécessaires pour réduire les gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement de la planète, soit 100 milliards de dollars (soit 66 milliards d'euros) d'ici 2020, selon elles.
Un calendrier pour mettre fin aux subventions versées aux énergies fossiles. Le G7 doit par ailleurs "présenter un calendrier précis" sur la manière dont ses membres comptent "mettre fin progressivement aux subventions aux énergies fossiles d'ici 2025", tels qu'ils s'y sont engagés par le passé. Rien qu'au Canada, pays qui préside le G7 en 2018, quelque 10 milliards de dollars canadiens (soit 6,6 milliards d'euros) d'aides publiques ont été versés chaque année aux hydrocarbures, pour leur extraction et leur consommation, entre 2013 et 2015, selon l'Institut international du développement durable (IISD).
Mieux protéger les océans du plastique. Enfin, les ONG ont appelé les membres du G7 à se doter de "stratégies nationales contraignantes" pour mettre en oeuvre les engagements sur la protection des océans pris en juin au sommet de Charlevoix (Québec). Lors de ce sommet, le Canada, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et Italie, ainsi que l'Union européenne ont signé un texte comportant des objectifs chiffrés contre la pollution plastique des océans. Dans ce texte basé sur le volontariat, ces pays et l'UE se sont notamment engagés à augmenter le pourcentage des plastiques recyclés à travers le monde pour arriver à 100% d'ici 2040. Le Japon et les États-Unis ont refusé d'y souscrire.