Le gendre et proche conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, a utilisé un serveur de courriels privé en parallèle de son compte officiel à la Maison-Blanche afin d'échanger des messages avec d'autres responsables, rapporte dimanche Politico.
Un compte privé pour traiter la couverture médiatique de la présidence. Selon le site d'information américain, Jared Kushner a notamment utilisé cette messagerie privée pour relayer des informations sur la couverture médiatique de la présidence, la planification d'événements et d'autres sujets. L'avocat de Jared Kushner, Abbe Lowell, assure que son client s'est plié aux règles d'archivage du gouvernement, en mettant en copie de tous ces messages son compte officiel à la Maison-Blanche.
Selon Politico, d'autres hauts conseillers du président ont utilisé des comptes privés, notamment l'ex-secrétaire général de la Maison-Blanche Reince Priebus, l'ancien stratège Steve Bannon et le conseiller économique Gary Cohn. "Jared Kushner utilise son adresse de messagerie à la Maison-Blanche pour gérer les affaires de la Maison-Blanche", a déclaré son avocat dans un communiqué envoyé à Politico et à d'autres médias, dont Reuters.
Des copies d'articles de presse. "De janvier à août, moins d'une centaine de courriels ont été reçus ou envoyés depuis son compte de messagerie personnel par Jared Kushner à des collègues de la Maison-Blanche", a-t-il ajouté. "C'était habituellement des copies d'articles de presse ou de commentaire politique, et cela s'est produit le plus souvent quand quelqu'un a lancé un échange (...) sur son compte personnel, plutôt que sur son adresse à la Maison-Blanche", poursuit l'avocat. De nombreux responsables de la Maison-Blanche utilisent en outre leur téléphone personnel pour communiquer avec des journalistes ou d'autres collègues.
Une pratique violemment reprochée à Hillary Clinton. Pendant toute la campagne présidentielle de 2016, la candidate démocrate Hillary Clinton a été accusée d'avoir utilisé une boîte de messagerie privée pour des correspondances officielles, et parfois confidentielles, alors qu'elle était secrétaire d'État de Barack Obama. La réouverture de l'enquête du FBI sur ce sujet, à quelques jours du scrutin, est considérée comme l'un des facteurs ayant contribué à sa défaite face à Donald Trump. Les partisans de ce dernier promettaient d'envoyer la candidate démocrate "en prison" en cas de victoire.