Le gouvernement catalan a "tout préparé" pour le référendum, assure son président

Les préparatifs opérés par le gouvernement catalan de Carles Puigdemont ont été effectués en toute discrétion. © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP , modifié à

Carles Puigdemont, qui préside le gouvernement catalan, assure que tout est prêt pour que les Catalans puissent voter pour le référendum sur l'indépendance, dimanche 1er octobre.

Le président indépendantiste de Catalogne, Carles Puigdemont, a assuré dimanche que tout était prêt pour le référendum d'autodétermination du 1er octobre, alors que la justice et le gouvernement espagnols qui l'ont interdit veulent bloquer les préparatifs.

Des préparatifs discrets. "Le gouvernement (régional) a maintenant tout préparé pour que dimanche 1er octobre, les Catalans et les Catalanes puissent aller voter comme ils l'ont toujours fait, en toute normalité", a affirmé Carles Puigdemont sans plus de détails, lors d'un discours diffusé à la télévision catalane.

L'exécutif catalan doit rassembler des urnes, habiliter des bureaux de vote, constituer des listes électorales et créer une autorité indépendante, entre autres préparatifs réalisés en toute discrétion pour éviter d'être inquiété par la justice.

Une intervention la veille de la fête "nationale" catalane. Carles Puigdemont s'exprimait à la veille de la "Diada" du 11 septembre, la "fête nationale" de la Catalogne, pour laquelle les séparatistes ont prévu une manifestation massive à Barcelone pour répondre aux tentatives des institutions espagnoles d'empêcher ce référendum.

La Cour constitutionnelle a suspendu le décret convoquant le référendum, signé mercredi, et le parquet de Catalogne a demandé à la Cour d'appel régionale de lancer des poursuites contre chacun des membres du gouvernement de Carles Puigdemont. Le parquet a également demandé à une longue liste d'élus, fonctionnaires et entreprises de ne pas participer à son organisation.

En cas de victoire, l'annonce de sécession peut être immédiate. "Malgré cela, ce sera un référendum avec toutes les garanties" possibles, a déclaré Carles Puigdemont. S'ils gagnent, les sécessionnistes comptent déclarer dans la foulée l'indépendance de cette région méditerranéenne de 7,5 millions d'habitants.

La convocation officielle du scrutin a exacerbé les tensions entre Barcelone et le gouvernement conservateur dirigé par Mariano Rajoy, qui est déterminer à empêcher sa tenue, estimant qu'une telle question touchant à la souveraineté nationale doit être tranchée par l'ensemble des Espagnols.

"Que feras-tu le 1er octobre ?" "Tout le monde doit se demander : que feras-tu le 1er octobre? Aider à voter ou aider à l'empêcher?", a lancé dimanche le porte-parole du gouvernement catalan, Jordi Turull à Lleida, une ville dont le maire ne veut pas faciliter la tenue du referendum.

"Les urnes unissent, elles ne divisent pas, a déclaré Carles Puigdemont. Ce qui divise, ce qui dégrade la démocratie, c'est de ne pas laisser voter" les gens, a-t-il affirmé, alors que ses adversaires l'accusent de fracturer la société catalane.

La Catalogne divisée sur la question de l'indépendance. La société catalane est pourtant divisée sur la question de l'indépendance : selon le dernier sondage de l'institut gouvernemental catalan, en juillet, 41,1% la souhaitaient et 49,4% étaient contre. Mais plus de 70% des Catalans souhaitait trancher la question par référendum.

"Les urnes unissent, elles ne divisent pas, a déclaré Carles Puigdemont. Ce qui divise, ce qui dégrade la démocratie, c'est de ne pas laisser voter" les gens, a-t-il affirmé, alors que ses adversaires l'accusent de fracturer la société catalane.