Le gouvernement Tsipras II investi par le parlement en Grèce

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© LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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N.M. avec AFP
Il doit mettre en oeuvre de nouvelles réformes afin de débloquer de la part de ses créanciers une tranche d'aide de deux milliards d'euros. 

Le Parlement de la Grèce a voté dans la nuit de mercredi à jeudi la confiance au gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, ramené au pouvoir par les élections du 20 septembre après un premier mandat de sept mois cette année. A peine investi, ce gouvernement va devoir mettre en oeuvre à marche forcée les mesures d'économies et réformes promises aux créanciers du pays en échange de son sauvetage financier.

155 voix sur 300. Le gouvernement de coalition qui allie le Syriza d'Alexis Tsipras à la droite souverainiste de Panos Kammenos a fait le plein de ses voix, recueillant 155 votes de confiance sur 300 députés. Toute l'opposition, des néonazis d'Aube Dorée aux socialistes du Pasok ont voté contre. Le rival de droite d'Alexis Tsipras, le conservateur, Vangelis Meïmarakis, a justifié cette défiance en accusant le Premier ministre d"'escroquerie politique" et d'avoir aggravé la situation économique du pays.

Un plan d'aide de 86 milliards d'euros. Le vote d'investiture concluait trois jours de débats sans réel enjeu, tant la feuille de route du nouveau gouvernement est définie par l'accord conclu le 13 juillet entre Alexis Tsipras et les bailleurs de fonds, UE et FMI, du pays surendetté, pour lui éviter d'être poussé hors de la zone euro. Athènes a calé lundi à Bruxelles avec ses partenaires de la zone euro la série de mesures qu'elle devra mettre en place d'ici mi-octobre pour décrocher 2 milliards d'euros issus du nouveau plan d'aide de 86 milliards d'euros sur trois ans qui lui a été consenti cet été, le troisième du genre depuis 2010. Les mesures prévues incluent de nouvelles coupes dans les retraites, une réforme de l'impôt sur le revenu et un durcissement de la fiscalité pesant sur les agriculteurs.