Le Japon a éradiqué des mangoustes, qui préféraient le lapin aux serpents venimeux

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Le Japon a éradiqué des mangoustes, qui préféraient le lapin aux serpents venimeux. © Pablo Morano / ANADOLU / Anadolu via AFP
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avec AFP
Le Japon a annoncé avoir exterminé de l'une de ses îles subtropicales les mangoustes, qui préféraient se nourrir de lapins locaux en voie d'extinction plutôt que d'éliminer les serpents venimeux qu'elles étaient censées chasser.

Une trentaine de ces prédateurs à fourrure avaient été importés sur Amami Oshima, une île classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, à la fin des années 1970, pour réduire la population de habu, une vipère dont la morsure peut être mortelle pour les humains. Mais très vite, les mangoustes ont montré leur incapacité à s'adapter à l'agenda des reptiles.

"On dit que les mangoustes, actives pendant la journée, entraient rarement en contact avec les serpents habu qui sont eux noctambules", a expliqué un responsable local à l'AFP. Et pour survivre, elles se sont tournées vers les lapins de l'île, classés parmi les espèces menacées sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

La population de mangoustes avait explosé

En 2000, la population de mangoustes avait explosé pour atteindre environ 10.000 individus et les autorités japonaises avaient alors lancé un programme d'éradication. 

Près de 25 ans plus tard, soit presque 50 ans après le début de l'initiative, le gouvernement a annoncé mardi que l'île était débarrassée des mangoustes. "(C'est) véritablement une bonne nouvelle pour notre département et pour la conservation du précieux écosystème d'Amami, site du patrimoine naturel mondial", a déclaré le gouverneur local Koichi Shiota dans un communiqué.

Plus de 37.000 espèces exotiques dans le monde sont installées loin de leur habitat d'origine, ce qui coûte chaque année plus de 400 milliards de dollars de dégâts et manque à gagner, a estimé un groupe d'experts de l'ONU en 2023.