Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé lundi la Corée du Nord à s'abstenir de nouvelles provocations, à respecter les résolutions des Nations unies et à abandonner son programme de missile nucléaire, au lendemain du tir de missile raté mené dimanche par le régime de Pyongyang.
Allié des Etats-Unis et de la Corée du Sud. Dans un discours au Parlement japonais, Shinzo Abe a déclaré que le Japon continuerait de coopérer avec les Etats-Unis et la Corée du Sud sur la situation en Corée du Nord. Le dirigeant japonais a ajouté qu'il discuterait de la question avec le président russe, Vladimir Poutine, lors d'un sommet ce mois-ci, et appellerait la Chine à endosser un rôle plus important. Un essai de missile a rapidement tourné court dimanche, peu avant l'arrivée à Séoul du vice-président américain, Mike Pence, pour discuter du programme nucléaire nord-coréen.
Des mesures de crise à l'étude. Tokyo étudie des mesures d'urgence en cas de crise dans la péninsule coréenne, notamment pour gérer l'afflux de réfugiés et évacuer les citoyens japonais résidant en Corée du Sud. "Nous considérons une série de réponses en cas d'évacués vers le Japon, comme des mesures de protection, un processus d'arrivée, de logement (…) et des mesures de contrôle pour déterminer si notre pays doit les protéger", a déclaré Abe. Le Conseil de sécurité national japonais a discuté de la possibilité de l'évacuation des quelque 60.000 Japonais vivant en Corée du Sud en cas de crise, a-t-on appris vendredi d'un responsable japonais.
Le vice-président américain, Mike Pence, a souligné lundi la fin de la politique de "patience stratégique" des Etats-Unis à l'égard de Pyongyang lors d'une visite dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées.